Cœur japonais
2021, crayons de couleur et feutre, Arche, 50 X 65 cm

Les différents éléments du cœur japonais
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Le macaque japonais (Macaca fuscata) : on le retrouve dans les montagnes du Japon, où l’hiver il aime se réchauffer dans des onsen, sources chaudes naturelles. La structure socialede ce sage repose entièrement sur les femelles, ces dernières ne quittant pas le groupe, de génération en génération. Le macaque japonais a inspiré les singes de la sagesse, un emblème asiatique représentant trois singes : l’un se tenant les oreilles, un autre la bouche et le troisième la main devant les yeux. Ils symbolisent ensemble une maxime picturale qui signifie : « ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal, ne rien dire de mal ».
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Le renard (Vulpes) : kitsune, ou « l’esprit renard », un terme qui désigne l’animal comme un personnage du folklore japonais, un esprit surnaturel (yokai) doté de pouvoirs magiques. Il a une apparence semblable à celle du renard « commun », à la différence près qu’il est doté de plusieurs queues. Il maîtrise parfaitement l’art de la métamorphose : lorsqu’il est assez puissant, un kitsune peut prendre une forme humaine et plus particulièrement celle d’une jeune femme séduisante. Il a en outre le pouvoir de lire dans les pensées, de prendre possession des esprits et des rêves. Certains kitsune particulièrement puissants ont la faculté de prédire l’avenir et de moduler l’espace-temps.
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Le chrysanthème (Chrysanthemum) : kiku est pour les Japonais une fleur sacrée et le symbole national du pays. La variété propre au Japon est le chrysanthème japonais ou wagiku. Le blason de la famille impériale représente ainsi un chrysanthème à seize pétales doubles : l’image de cette fleur, qui brave toutes les saisons et qui fleurit même en hiver, fait écho au règne long et prospère de l’empereur. Elle est également visible sur les passeports, les pièces de monnaie et à l’entrée des établissements diplomatiques japonais à l’étranger. L’ordre suprême du Chrysanthème est la plus haute distinction. Si en Europe elle est liée à la mort et au deuil, au Japon elle est synonyme de paix, de joie, de noblesse et de longue vie.
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Le cerisier du Japon (Prunus serrulata) : sakura, occupe une place très importante dans la culture japonaise, au point qu’il existe une coutume nommée hanami qui consiste à regarder et à apprécier la beauté des fleurs de cerisiers au moment de la floraison, qui marque le début du printemps. Cette fleur exprime la douceur, la gentillesse, et sa vie courte symbolise le caractère éphémère de la beauté. La spécificité des sakura est d’être emportées par le vent en pleine floraison. Elles ne flétrissent pas, et meurent belles, ce qui explique pourquoi cette fleur est également étroitement liée au Bushido, le code moral des samouraïs.
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L’ipomée du Japon, connue aussi sous le nom de « Belle-de-jour » (Ipomea Nil Imperialis) : asagao en japonais, est un genre de liseron. Elle signifie « visage du matin » car elle s’ouvre le matin et se ferme le soir. Elle est le symbole du plein été, où l’atmosphère devient lourde pendant de longues semaines. D’origine tropicale, elle a été introduite depuis la Chine pour ses vertus médicinales (ses graines sont purgatives). Ailleurs, elles étaient employées par les "chamanes" pour réaliser des préparations hallucinogènes dans des rites divinatoires.
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Le camélia du Japon (Camellia Japonica) : kuro-tsubaki, elle symbolise le divin. Souvent utilisée dans les cérémonies religieuses et sacrées, elle fleurit le plus souvent en hiver. Cette fleur est l’emblème des samouraïs, qui voyaient dans les pétales rouges des fleurs tout juste ouvertes un symbole de la fugacité de la vie. Sa signification varie avec sa couleur : rouge, le camélia évoque l’amour ; jaune, le manque amoureux ; blanc, la pureté, mais aussi l’amour maternel, le deuil ou l’attente. L’huile extraite de ses graines est depuis longtemps utilisée dans la cuisine japonaise, mais aussi pour la fabrication de crèmes ou de médicaments.
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La clématite Omoshiro (Clematis Omoshiro) : en Orient, elle est souvent considérée comme un symbole d’amour durable et orne les kimonos de mariage. Ailleurs, elle symbolise surtout la beauté de l’ingénuité et de la force mentale.
Saint(e) bienfaiteur(trice)
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Tomoe Gozen (1157 ? – vers 1247) : femme samouraï japonaise mythique, l’une des plus grandes samouraïs de tous les temps, elle est l’une des rares femmes à avoir pris part à des batailles parmi les hommes. Sa présence dans les légendes populaires est telle qu’il est difficile de connaître aujourd’hui ce que fut réellement sa vie. Originaire de l’île de Honshu, on raconte qu’elle rêvait depuis toujours de devenir samouraï et de commander une armée, et que pour y parvenir elle s’entraînait tous les jours. Excellente cavalière, elle était crainte pour sa maîtrise de l’arc et de l’épée, et utilisait les mêmes katana (sabre) que les hommes, et non le naginata (arme proche du fauchard à lame courbe) dévolu normalement aux femmes.